UNITE DU
CORPS DE CHRIST
Le chemin du
réveil étant un sentier de souffrance et de dépouillement, il est nécessaire
que notre base de départ soit solide, bien connue, et qu’elle ne laisse
subsister aucun doute dans nos cœurs.
Je ne crois
pas que le réveil viendra des nuages comme une pluie abondante arrosant nos
paisibles enclos, mais qu’il jaillira d’une obéissance à la parole de Dieu agissant
avec puissance dans nos vies par la puissance du Saint Esprit.
Le Seigneur
ne nous demande pas une chose qui nous coûte sans un appel précis et des
directions claires et sûres qui seront notre force et notre confiance et
nous empêcheront de reculer au moment des difficultés. Tout acte de foi repose
sur un ordre positif de Dieu (exemple la vie d’Abraham).
Dieu n’a que
faire de nos improvisations. La vraie initiative chrétienne n’est au fond
qu’une obéissance à la parole de Dieu ; en dehors de cela, tout n’est
qu’activité charnelle. Dieu ne serait bénir une manifestation de la
volonté propre même si nous croyons avoir mis cette dernière à son service.
Et
voici maintenant quelques points qui doivent retenir l’attention de nos
cœurs :
- Toute église ou assemblée qui
ne se laisse pas réformer par la parole de Dieu tombe au bout de quelques
décades dans le formalisme, le légalisme et les traditions. Les principes
humains ont souvent plus d’autorité que la bible elle-même.
- Les chrétiens, qui n’ont
pas connu les exercices des réformateurs ou des hommes de réveil qui sont
à l’origine de la plupart de nos milieux, marchent alors dans un sentier
devenu pour eux une ornière, certains d’être dans la vérité sans
avoir lutté pour la connaître d’où la suffisance spirituelle,
l’orgueil, la tiédeur et la mondanité.
- L’église du Seigneur envisagée
comme corps du Christ, comme son épouse, peut avoir des manquements, des
rides et des tâches mais ne peut pas apostasier quelque soit la ruine de
la chrétienté professante. Il reste toujours pour l’église la
possibilité d’un réveil par un retour à la parole de Dieu, à ce qui était
dès le commencement.
- Il faut se souvenir sans cesse
que le sort de l’église de Christ n’est pas lié au monde dans lequel
elle se trouve mais à Jésus, sa tête glorieuse qui est dans le ciel.
L’église humiliée monte du désert vers la gloire, le monde orgueilleux
descend vers la ruine et le jugement.
- Tout chrétien, qui croit à la
réalité de l’église corps de Christ dont Christ est la tête, est obligé
d’admettre que la puissance de Christ n’a pas changé. S’il y a faiblesse
dans les membres, c’est que le péché, l’interdit, empêche la vie de la
tête de se manifester dans les membres visibles. Si nous confessons nos
fautes, si nous les abandonnons, si nous revenons à Christ et conformons
nos vies aux enseignements de sa parole, toute sa puissance se manifestera
à nouveau dans les membres de son corps.
Selon le
principe biblique que la fin d’une chose est meilleure que son commencement
8 Mieux vaut la fin d’une chose que son
commencement ; mieux vaut un esprit patient qu’un esprit hautain.
nous pouvons
croire que si le commencement de l’église à la pentecôte fut merveilleux, son
achèvement ne sera pas moins glorieux
Zacharie ch.
4 v. 7
7 Qui es-tu, grande montagne, devant
Zorobabel ? Tu seras aplanie. Il posera
la pierre
principale au milieu des acclamations : Grâce, grâce pour elle !
Dans Ephésiens
ch. 4 v. 11 à 12, nous voyons que le Seigneur a donné les différents
ministères en vue du perfectionnement des saints pour l’œuvre du service,
pour l’édification du corps de Christ jusqu’à ce que nous parvenions tous
à l’unité de la foi et de la connaissance du fils de Dieu à l’état
d’homme fait à la mesure de la stature de la plénitude du Christ.
En
Apocalypse ch. 19 v. 7,
7 Réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse,
et donnons-lui gloire ; car les noces de l’agneau sont venues, et son
épouse s’est préparée,
lorsqu’il
est parlé des noces de l’Agneau, il est dit «sa femme s’est préparée ou son
épouse ». D’autre part dans les épitres, la sanctification pratique des
croyants nous est presque toujours présentée en relation avec la venue du
Seigneur. Il est donc permis de croire que le Seigneur veut redonner à son
église les traits spirituels du début non comme lumière nouvelle mais comme
puissance en vue de son retour.
L’enlèvement
de l’église ne peut pas être une récupération des déchets à sa venue, ceux que
le Seigneur va ravir de la terre, ce ne sont pas des naufragés ; ce n’est
pas cette chrétienté professante, sans vie, qui a fait naufrage et que le
Seigneur vomira bientôt de sa bouche.
Les
écritures montrent clairement que ceux que le Seigneur a enlevé avait manifesté
des traits qui lui avaient plu. Il est dit qu’Hénoc, avant son
enlèvement, a reçu le témoignage d’avoir plu à Dieu (Hébreux ch. 11 v.
5). Ce n’est pas lorsqu’Elie était sous le genêt désirant la mort que
l’Eternel le fit monter aux cieux : non ! Il l’enleva dans
toute la dignité et dans toute la puissance d’un vainqueur. Le texte dit :
l’Eternel fit monter Elie aux cieux (2 Rois ch.2 v. 1).
Ce qui
nous est donc demandé aujourd’hui, c’est de revêtir de manière vivante les
caractères de Celui dont nous allons bientôt être rendu semblables.
Voyons
maintenant quels sont les caractères spirituels que le Seigneur veut redonner à
son église :
- L’un des principaux est
l’unité. Sans cette unité l’église perd sa puissance comme témoignage
et comme force d’évangélisation dans ce monde. Si les croyants ne sont pas
unis, ils n’ont aucune autorité pour parler au monde au nom du Christ qui
a dit : (Jean ch. 13 v. 34 et 35) et qui a prié la nuit où Il
fut livré : ( Jean ch. 17 v. 11, 21 et 23).
Ce qui a
fait la puissance de l’église primitive et la force de son témoignage dans le
monde : c’est son unité. Les apôtres comme la multitude de ceux qui
avaient cru étaient un cœur et une âme : (Actes ch. 2 v. 42, ch. 4 v. 32).
Le
fait d’être séparé d’autres enfants de Dieu n’est pas toujours un signe de
piété ou d’obéissance, ni forcément la preuve que nous sommes dans la vérité.
C’est au
contraire la manifestation d’une infidélité à la parole, d’une désobéissance
aux premiers commandements du Seigneur, d’un défi jeté à Dieu
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