COMMENT PRIER AVEC PUISSANCE
Après
avoir aperçu l’importance extraordinaire de la prière et son irrésistible
pouvoir, regardons maintenant la question : Comment pouvons-nous prier
avec puissance ?
1
Ø L’Église
ne cessait d’adresser pour lui des prières
Au
chapitre 12 des Actes des Apôtres, il est fait mention d’une prière qui
l’emporta auprès de Dieu et obtint de grands résultats. Le verset : 5 de
ce chapitre décrit en quelques mots tant le mode que la méthode de cette
prière.
La
première chose que nous devons noter dans ce verset c’est l’expression :
« à Dieu ». La prière qui a de la puissance est celle que l’on
adresse à Dieu.
« Certains
me dirons, que toute prière n’est-elle pas adressée à Dieu ? »
Non.
Beaucoup de prières publiques ou privées ne sont pas offertes à Dieu.
Pour
qu’une prière soit réellement offerte à Dieu,
§ il
faut que, d’une façon positive et consciente, nous nous approchions
effectivement de Dieu quand nous prions ;
§ il faut que nous ayons positivement et
vivement conscience de ce que Dieu se penche sur nous et nous écoute tandis que
nous prions.
Or,
dans beaucoup de nos prières, la pensée de Dieu n’entre en réalité que pour une
très faible part.
Notre
esprit est absorbé par les choses dont nous avons besoin et non par la pensée
du Père puissant et tendre dont nous les attendons.
Si
donc nous voulons prier de la bonne manière, deux mots doivent pénétrer
jusqu’au fond de nos cœurs : « à Dieu ».
2 « ne cessait »
Un
second secret de la prière pour quelle soit efficace se trouve exprimé dans ce
même verset : 5 du chapitre : 12 des Actes des Apôtres par ces
mots : « ne cessait ».
La
traduction ne nous donne pas toute la force de l’expression grecque originale,
qui signifie littéralement « d’une façon tendue à l’extrême ». Il
représente l’âme sous la tension d’un ardent et pressant désir. Le mot
« intensément » le rendrait peut-être plus exact.
Ø Nous lisons dans Hébreux : 5 au
verset : 7, que « dans les jours de sa chair », Christ,
« présenta des prières et des supplications avec de grands cris et avec
larmes ».
Dans
l’épître aux Romains : 15 et verset : 30, Paul exhorte les saints qui
sont à Rome à combattre avec lui dans leurs prières.
Et le
mot traduit par « combattre » est celui qui s’appliquait aux jeux
athlétiques anciens et à la lutte.
En résumé, la prière qui l’emporte auprès
de Dieu, c’est celle où nous faisons passer toute notre âme vers Dieu dans
l’agonie d’un intense désir.
Beaucoup
de nos prières sont vides de puissance parce que le cœur n’y est pas.
Si nous mettons si peu de cœur dans nos prières, nous ne pouvons
attendre que Dieu en mette beaucoup à y répondre.
Quand
nous apprendrons à nous approcher de Dieu avec une intensité de désir telle
qu’elle étreigne notre âme, alors nous ferons
l’expérience d’une puissance dans la prière que beaucoup d’entre nous ignorent
aujourd’hui !
Nous
dirons donc, une fois de plus, que si nous voulons prier de la bonne manière,
il faut nous attendre à l’Esprit de Dieu pour nous enseigner à prier.
3
Ø « L’Église »
C’est
le troisième secret de la véritable manière de prier qui est révélé dans ce
même verset d’Actes : 12, verset : 5.
Ø L’union dans la prière s’accompagne de
puissance.
Il est
vrai que la prière individuelle est puissante, mais sa puissance est largement
accrue lorsqu’il y a union dans la prière.
Dieu
trouve sa joie dans l’unité de ceux qui forment son peuple, et par tous les
moyens cherche à insister sur ce point, aussi prononce-t-il une bénédiction
spéciale sur la prière présentée par plusieurs dans l’unité.
Lisons
Matthieu : 18, verset : 19 : « Si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour quelque chose quoi
que ce soit qu’ils demanderont, cela leur sera fait par mon Père qui est dans
les cieux. »
Ø Cette
unité toutefois doit être réelle.
Remarquons
que le passage qui vient d’être cité ne dit pas : Si deux d’entre vous
s’accordent pour demander n’importe quoi,
mais bien : Si deux d’entre
vous s’accordent pour quelque chose que ce soit qu’ils demandent.
Deux
personnes pourraient être d’accord pour demander une même chose, sans qu’il y
ait pourtant entre elles un réel accord en ce qui concerne l’objet de leurs
requêtes.
L’une par exemple demanderait la chose parce
qu’elle en a véritablement le désir, l’autre simplement pour faire plaisir à la
première. Mais quand il y a accord réel, quand l’Esprit de Dieu amène deux
croyants à une parfaite harmonie concernant ce qu’ils peuvent demander à Dieu,
quand l’Esprit dépose sur deux cœurs un seul et même fardeau, il y a dans une
telle prière, quelle qu’elle soit, une puissance absolument irrésistible.
III
Ø OBEISSANCE ET PRIERE
Voici
l'un des plus importants passages bibliques relatifs à la prière.
"Quoi
que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous
gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable." (1
Jean : 3 / 22)
Quelle
déclaration stupéfiante ! Jean dit positivement que, quoi qu'il demandât, il
l'obtenait.
Combien sont ceux qui parmi nous peuvent dire
: "Je reçois tout ce que je demande". ?
Mais
Jean nous explique pourquoi il en était ainsi : "parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui
est agréable."
En
d'autres termes, quand on s'attend à ce que Dieu agisse comme on le lui
demande, il faut faire tout ce que Dieu ordonne.
Ø Si nous prêtons une oreille
attentive à tout ce que Dieu nous commande, il prêtera une oreille attentive à
toutes les demandes que nous lui adresserons.
Ø Si, au contraire, nous
faisons la sourde oreille à ses préceptes, il est probable qu'il fera la sourde
oreille à nos prières.
Nous touchons là la cause secrète qui fait que
bien des prières demeurent sans réponse. Nous ne sommes pas attentifs à la
Parole de Dieu, aussi Dieu n'est-il pas attentif à nos demandes.
Si
nous voulons être puissants dans la prière, nous devons étudier sérieusement la
Parole de Dieu pour découvrir quelle est sa volonté à notre égard et, quand nous l'aurons trouvée, l'accomplir.
Une seule désobéissance non
avouée de notre part fermera l'oreille de Dieu à beaucoup de requêtes.
Mais
ce passage va plus loin que le simple fait de garder les commandements de Dieu.
Jean nous dit que nous devons faire ce qui lui est agréable.
Il y a
beaucoup de choses qu'il serait agréable à Dieu de nous voir faire sans qu'il
nous les ait expressément commandées.
Un enfant fidèle et bon ne se contente pas de
faire simplement les choses que son père lui commande expressément.
Il s'applique à connaître la volonté de son
père et, s'il pense à une chose qu'il pourrait faire pour plaire à son père, il
la fait joyeusement, bien qu'il n'ait jamais reçu aucun ordre particulier à ce
sujet.
Il en est de même du véritable enfant de Dieu.
Il ne s'inquiète pas seulement de savoir si telle chose est commandée ou telle
autre défendue; il s'applique à
connaître en toutes choses la volonté de son Père.
Beaucoup
de chrétiens aujourd'hui font des choses qui ne sont pas agréables à Dieu et
n'en accomplissent point qui lui seraient agréables.
Quand vous leur en parlez ils vous opposent
immédiatement la question.
"Y
a-t-il dans la Bible quelque commandement qui interdise cela ?".
Et si
vous ne pouvez pas leur montrer quelque verset où la chose en question soit
clairement défendue, ils pensent n'être nullement tenus de l'abandonner; mais un véritable enfant de Dieu n'exige
pas un commandement spécial.
Si nous nous appliquons à rechercher et à
pratiquer ce qui est agréable à Dieu, il s'appliquera à accomplir les choses
qui nous sont agréables.
Ø Cela
aussi nous explique pourquoi bien des prières restent sans exaucement : nous ne
faisons pas de la connaissance de ce qui serait agréable à notre Père la grande
affaire de notre vie, et pour cette raison nos prières demeurent sans réponse.
"L'Éternel
est près de tous ceux qui l'invoquent, de tous ceux qui l'invoquent avec
sincérité." (Psaume : 145 / 18)
Ce verset éclaire abondamment la question
: " Comment prier ?"
La
prière à laquelle Dieu répond est la prière sincère, la prière qui demande une
chose véritablement désirée.
Beaucoup
de prières sont dépourvues de sincérité.
On
demande des choses qu'on ne désire pas.
Plus
d'une femme prie pour la conversion de son mari alors qu'elle ne désire pas
vraiment que son mari soit converti.
Elle croit le désirer, mais si elle savait ce
qu'impliquerait la conversion de son mari, quel complet bouleversement de sa
manière de traiter les affaires cela nécessiterait et combien par conséquent,
cela réduirait leurs revenus et rendrait nécessaire un complet changement de
leur mode de vie,
la
véritable prière de son coeur serait, si elle était sincère devant Dieu
:"O Dieu, ne convertis pas mon mari !"
Elle
ne désire pas sa conversion à un aussi grand prix.
Plus
d'une église qui prie pour un réveil ne le désire pas vraiment.
Ses
membres croient le désirer car, à leurs yeux, un réveil signifie un accroissement
numérique, une augmentation des offrandes, une plus grande renommée parmi les
églises;
mais
s'ils savaient ce qu'est un vrai réveil et combien les chrétiens professants
seraient amenés à sonder leur propre coeur;
s'ils
savaient quelle transformation radicale de la vie individuelle, domestique et
social impliquerait le réveil, et bien d'autres choses encore qui ne
manqueraient pas de se produire si l'Esprit de Dieu était réellement répandu
avec puissance,
alors le cri sincère de l'église serait
plutôt:
"O Dieu, garde-nous d'un réveil
!"
Plus
d'un serviteur de Dieu demande le baptême du Saint-Esprit et ne le désire pas
vraiment.
Il croit le désirer parce que le baptême du
Saint-Esprit signifie pour lui
*une
joie nouvelle,
* une
nouvelle puissance pour prêcher la parole,
*une
plus grande renommée parmi les hommes,
*une
autorité plus élevée dans l'Église de Christ.
Mais s'il comprenait ce qu'un baptême du
Saint-Esprit implique réellement, s'il comprenait,
par
exemple que cela le conduirait nécessairement à l'antogonisme avec le monde et
avec les chrétiens non spirituels,
qu'à
cause de ce baptême son nom serait "rejeté comme infâme",
que cela pourrait l'obliger à quitter une
bonne vie confortable pour aller travailler dans les bas-fonds ou même dans
quelque pays lointain,
s'il comprenait tout cela sa prière
serait, très probablement, s'il devait exprimer le véritable désir de son coeur
:
"O Dieu, garde-moi d'être baptisé du
Saint-Esprit !".
Mais quand nous en venons à désirer
vraiment et à tout prix
*la
conversion de nos amis,
*
l'effusion du Saint-Esprit quoi qu'elle puisse comporter,
* le
baptême du Saint-Esprit quoi qu'il puisse advenir,
quand nous désirons quelque chose
"avec sincérité" et que nous crions à Dieu pour cela "avec
sincérité", alors certainement Dieu nous exauce.
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