Des choses difficiles à expliquer. …Causes de
faiblesse : Ignorance
Titre original : Des choses difficiles à
expliquer —
Sujet : À propos de l’épître aux Hébreux.
Causes de faiblesse.
L’ignorance,
Ø ignorance de Christ,
Ø ignorance de la Parole,
Ø de l’enseignement et des vérités.
ME 1951 p. 197-207
1.1 - Contenu général de l’épître
aux Hébreux
L’épître aux Hébreux nous ouvre le ciel pour nous y
faire contempler la Personne excellente de Celui qui, venu ici-bas pour
accomplir l’œuvre de notre rédemption, « a enduré la croix, ayant méprisé
la honte » et est maintenant « assis à la droite du trône de
Dieu » (Héb. 12:2).
Jusque-là, « le chemin des lieux saints »
n’avait « pas encore été manifesté », mais Christ s’étant
« offert lui-même à Dieu sans tache », « est entré une fois pour
toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle ».
Il « n’est pas entré dans les lieux saints faits
de main, copies des vrais, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant
pour nous devant la face de Dieu » (Héb. 9:8, 12, 14 et 24).
1.1.2 - Sacrifices anciens. Une
seule offrande
Les sacrifices offerts selon la loi ne pouvaient
jamais « rendre parfaits ceux qui s’approchent ». Christ, « par
une seule offrande », nous a rendus « parfaits à perpétuité »,
de telle sorte que nous pouvons être exhortés maintenant à nous approcher
« avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, ayant les cœurs par
aspersion purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’eau
pure » (Héb. 10:1, 14 et 22).
Cette exhortation nous est adressée parce que nous
avons « une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints » et
« un grand sacrificateur établi sur la maison de Dieu »
1.1.3 - Un grand sacrificateur
Qui est ce « grand sacrificateur établi sur la
maison de Dieu » ? C’est Celui dont parle l’apôtre dans le chapitre
5. —
Les écrits de l’Ancien Testament nous présentent deux
hommes établis dans l’office de la sacrificature : Aaron et Phinées (Lév.
8 et 9 ; Nomb. 25).
Aaron fut
appelé à exercer la sacrificature (Héb. 5:4), tandis que Phinées acquit le
droit de l’exercer parce qu’il fit « propitiation pour les fils
d’Israël » (Nomb. 25:10-13).
Ce sont les deux côtés qui sont mis en évidence dans
la sacrificature de Christ : « De même le Christ aussi ne s’est pas
glorifié lui-même pour être fait souverain sacrificateur, mais celui-là l’a
glorifié qui lui a dit : Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui
engendré ; comme il dit aussi dans un autre passage : Tu es
sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédec » (Héb. 5:5, 6)
— et, par ailleurs : Il est « la propitiation
pour nos péchés » (1 Jean 2:2).
Mais quel chemin Il a dû suivre depuis qu’Il a quitté
la gloire jusqu’au moment où Il a été « salué par Dieu souverain
sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec » !
Celui qui est
le « grand sacrificateur établi sur la maison de Dieu », c’est Celui
« qui, durant les jours de sa chair, ayant offert, avec de grands cris et
avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de
la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, quoiqu’il fût Fils, a appris
l’obéissance par les choses qu’il a souffertes ; et ayant été consommé, il
est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, l’auteur du salut éternel, étant
salué par Dieu souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec… »
(Héb. 5:7-10).
1.2 - Beaucoup de choses à dire
Quel merveilleux sujet l’apôtre avait là devant
lui !
Et comme il eût aimé pouvoir le développer, occupant
ainsi les croyants hébreux d’un Christ glorifié après avoir souffert, d’un
Christ céleste ! « Au sujet duquel », dit-il, « nous avons
beaucoup de choses à dire » (ibid. v. 11).
Comme l’apôtre avait « beaucoup de choses à
dire » au sujet de Celui qui a été « salué par Dieu souverain
sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec », Dieu a également beaucoup de
choses à nous communiquer relativement à la Personne adorable de son Fils
bien-aimé.
N’avons-nous pas l’ardent désir de les entendre ?
Cette Personne ne fait-elle pas brûler nos cœurs ?
N’est-ce pas de Lui que nous voulons être occupés en
chemin ?
Ne souhaitons-nous pas croître « dans la
connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ » ? —
Qui ne répondrait : oui ? Mais est-ce des
lèvres seulement, ou du fond de nos cœurs ?
1.3 - Paresse à écouter. Autres
préoccupations
Hélas ! n’est-il pas trop vrai que, pour nous comme
pour les croyants hébreux, ces choses sont « difficiles à
expliquer » ?
Et, sans doute
aussi, pour une même raison : parce que nous sommes « devenus
paresseux à écouter » !
Nous disons volontiers : il nous faut un
ministère qui nourrisse nos âmes de Christ ; qui nous présente les gloires
variées de sa Personne ; qui le place devant nos yeux comme le Fils de
Dieu et le Fils de l’homme ; qui occupe nos cœurs de ce qu’Il est comme
Sauveur, Seigneur, Berger, Souverain sacrificateur, Avocat ; qui exalte le
Chef du Corps, l’Époux de l’Église.
Et certes, c’est de Lui que le Saint Esprit veut nous
occuper et Dieu a beaucoup de choses à dire à chacun de nous à l’égard de cette
Personne glorieuse qui sera le seul Objet de nos cœurs pendant l’éternité.
Mais, pour nous aussi, ces choses sont
« difficiles à expliquer » parce qu’au fond, nous sommes occupés
d’autres objets que Christ, et l’on n’est disposé à écouter vraiment et apte à
saisir que lorsque le sujet présenté captive le cœur.
Dans le cas contraire, on écoute d’une oreille
distraite, incapable de faire le moindre effort pour en suivre les
développements.
Un sujet est facile à expliquer à un auditoire qu’il
captive et qui désire entrer dans ce qui lui est présenté ; par contre, il
est difficile à expliquer à ceux qui ont d’autres préoccupations et dont
l’esprit est ailleurs…
1.4 - Croyants d’autrefois :
Qualités et services
Nos devanciers étaient beaucoup plus à l’aise que nous
ne le sommes dans toutes les vérités concernant la Personne de Christ,
c’est-à-dire dans l’ensemble des vérités chrétiennes.
Ne nous est-il pas arrivé parfois de laisser de côté
des écrits dont ils ont fait leur nourriture parce que nous étions arrêtés
devant la profondeur de certaines pages ?
— Les mêmes vérités que la plupart de ceux qui nous
ont précédés saisissaient très vite par l’intelligence renouvelée
— parce que, sans doute, ils les comprenaient plus
vite encore par le cœur — sont souvent, pour nous, « difficiles à
expliquer ».
Nos pères prenaient de la « nourriture
solide », celle des « hommes faits », qui ont compris leur
position en Christ et sont occupés d’un Christ céleste ; c’est d’un niveau
généralement trop élevé pour nous : il nous faut du « lait », la
nourriture des petits enfants (Héb. 5:12-14 ; cf. 1 Cor. 3:1, 2).
Nous conservons le souvenir de bien des frères que le
Seigneur a repris à Lui et qui ont été des serviteurs utiles pour l’Assemblée.
Leur ministère
a été en riche bénédiction pour beaucoup. Sans doute, leurs écrits nous
restent, mais eux ne sont plus là pour nous enseigner, nous exhorter et nous
encourager
— pour nous aider de leurs conseils ou intervenir avec
tout le poids de leur autorité morale. Que de fois avons-nous exprimé le regret
de ne plus avoir aujourd’hui les dons remarquables du 19ème siècle et du début
du 20ème ! Serait-il difficile à notre Dieu d’en susciter encore ?
Certainement pas. Mais gardons-nous d’oublier que Dieu
nous retire des bénédictions spirituelles comme autrefois Il privait Israël de
bénédictions matérielles.
Posons-nous
donc la question : si nous n’avons plus — en dehors de leur ministère
écrit
— les dons qu’ont su apprécier nos devanciers, ne
serait-ce pas parce que nous sommes « devenus paresseux à
écouter » ?
1.5 - Apprécier le ministère écrit.
Esprit attristé
Posons-nous également cette deuxième question :
saurions-nous apprécier aujourd’hui le ministère de ceux que le Seigneur avait
trouvé bon de susciter dans les jours du Réveil et dans les temps qui ont
immédiatement suivi, alors que nous savons si peu profiter de leur ministère
écrit ?
— Ce ministère écrit est à notre disposition, Dieu en
soit béni ! Mais il est attristant de voir combien est réduit le nombre de
ceux qui désirent en bénéficier. Oui, nous sommes devenus paresseux à
écouter !
Aussi les vérités
qui devraient être l’aliment quotidien de nos âmes, celles qui concernent la
Personne même de Christ, sont des vérités dans lesquelles nous entrons bien peu
et dont nous ne jouissons que dans une faible mesure.
Le Saint Esprit
est occupé à autre chose qu’à développer devant nous les gloires de notre
Seigneur et Sauveur Jésus Christ ; trop souvent contristé, il s’emploie à
redresser chez nous ce qui l’empêche d’exercer le service qui est le sien par
excellence, celui dont le Seigneur parlait à ses disciples lorsqu’Il leur
disait : « Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est
à moi, et vous l’annoncera » (Jean 16:14).
Humilions-nous de notre paresse spirituelle
— alors que
nous sommes souvent très actifs, peut-être beaucoup trop, dans d’autres domaines !
Méditons sur la perte que nous faisons ainsi !
Dieu a beaucoup de choses à nous dire au sujet de
Celui que nous connaissons si peu et que nous devrions brûler de mieux
connaître.
Elles sont
« difficiles à expliquer » parce que nous sommes « devenus
paresseux à écouter » !
2 Pie 3.15-18
15 Croyez que la patience de notre Seigneur est
votre salut, comme notre bien-aimé frère Paul vous l’a aussi écrit, selon la
sagesse qui lui a été donnée.
16 C’est ce qu’il fait dans toutes les lettres,
où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à
comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens,
comme celui des autres Ecritures, pour leur propre ruine.
17 Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, mettez-vous
sur vos gardes, de peur qu’entraînés par l’égarement des impies, vous ne veniez
à déchoir de votre fermeté.
18 Mais croissez dans la grâce et dans la
connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit la gloire,
maintenant et pour l’éternité ! Amen !
On devient « paresseux à écouter » quand on
se laisse gagner par le sommeil spirituel, quand la personne de Christ cesse
d’avoir tout son prix pour le cœur.
Les croyants
hébreux n’avaient plus devant eux un Christ glorifié dans le ciel, c’est
pourquoi l’apôtre leur écrit cette épître dans laquelle il leur présente Christ
à la droite de Dieu, salué par Lui « souverain sacrificateur selon l’ordre
de Melchisédec ».
Mais, plaçant devant eux un Christ céleste, il lui
était cependant difficile de leur expliquer les choses qu’il voulait leur dire,
parce que leurs regards étaient tournés en bas au lieu d’être dirigés en
haut !
1.7 - Ignorance résultant de la
négligence des études bibliques
Nous désirons rappeler ce qu’écrivait « aux
jeunes frères », il y a vingt-huit ans, un de nos conducteurs appréciés,
aujourd’hui dans le repos : (*)
« Or la négligence de cette Parole est le grand
danger que courent les jeunes frères de la génération présente. Je voudrais
avant tout que les jeunes chrétiens ne se contentassent pas d’une lecture
hâtive de leur Bible, comme pour se libérer d’un devoir, ce qui est autant que
de ne pas la lire du tout.
Mais, bien plus, je voudrais les voir étudier leur
Bible avec prière et avec le désir ardent d’être enseignés par le Saint Esprit
pour la comprendre ».
— Au sujet des écrits qui sont à notre disposition, il
ajoute : « Beaucoup de ces écrits ont une valeur incomparable pour
vous édifier, et dites-vous bien que le Seigneur ne vous les a pas donnés pour
que vous les ignoriez ou vous passiez de les lire.
Ceux qui s’en passent demeurent généralement très
ignorants des pensées de Dieu. Pour les uns il y a paresse coupable qui craint
l’effort requis pour s’approprier ces écrits ; ils méprisent ainsi ces
dons de Dieu, comme s’Il les avait envoyés pour rien.
D’autres, plus orgueilleux, pensent pouvoir acquérir
pour eux-mêmes et sans y être aidés, les connaissances que ces écrits leur
apportent.
J’ai souvent remarqué que cet orgueil reçoit sa
punition judiciaire dans l’ignorance où ces chrétiens se trouvent de vérités
élémentaires familières à de très jeunes enfants dans la foi.
(*) Nous ne saurions trop recommander aux jeunes
frères la lecture de cette lettre qui a paru dans le Messager, 1923, page 5.
Nous les
engageons également à lire et à méditer l’appel « Aux jeunes », dans
le Messager, 1927, page 5.
Voir
aussi : « Le sain enseignement », Messager, 1947, page 92.
Vos devanciers, chers jeunes frères, se sont nourris
de ces écrits et ont été affermis par eux dans la connaissance des vérités que
la Parole nous présente, car la Parole est la sauvegarde par excellence de ceux
qui traversent les temps fâcheux actuels.
Lisez, étudiez, méditez, pour vous en convaincre,
toute la seconde épître à Timothée.
D’après blbliquest
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