mardi 27 décembre 2022

Des choses difficiles à expliquer.

 

Des choses difficiles à expliquer. …Causes de faiblesse : Ignorance

Titre original : Des choses difficiles à expliquer —

Sujet : À propos de l’épître aux Hébreux.

 Causes de faiblesse.

L’ignorance,

Ø ignorance de Christ,

Ø ignorance de la Parole,

Ø de l’enseignement et des vérités.

ME 1951 p. 197-207

1.1 - Contenu général de l’épître aux Hébreux

1.1.1 - Ciel ouvert

L’épître aux Hébreux nous ouvre le ciel pour nous y faire contempler la Personne excellente de Celui qui, venu ici-bas pour accomplir l’œuvre de notre rédemption, « a enduré la croix, ayant méprisé la honte » et est maintenant « assis à la droite du trône de Dieu » (Héb. 12:2).

Jusque-là, « le chemin des lieux saints » n’avait « pas encore été manifesté », mais Christ s’étant « offert lui-même à Dieu sans tache », « est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle ».

Il « n’est pas entré dans les lieux saints faits de main, copies des vrais, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu » (Héb. 9:8, 12, 14 et 24).

 

1.1.2 - Sacrifices anciens. Une seule offrande

Les sacrifices offerts selon la loi ne pouvaient jamais « rendre parfaits ceux qui s’approchent ». Christ, « par une seule offrande », nous a rendus « parfaits à perpétuité », de telle sorte que nous pouvons être exhortés maintenant à nous approcher « avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, ayant les cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’eau pure » (Héb. 10:1, 14 et 22).

Cette exhortation nous est adressée parce que nous avons « une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints » et « un grand sacrificateur établi sur la maison de Dieu »

 

1.1.3 - Un grand sacrificateur

Qui est ce « grand sacrificateur établi sur la maison de Dieu » ? C’est Celui dont parle l’apôtre dans le chapitre 5. —

Les écrits de l’Ancien Testament nous présentent deux hommes établis dans l’office de la sacrificature : Aaron et Phinées (Lév. 8 et 9 ; Nomb. 25).

 Aaron fut appelé à exercer la sacrificature (Héb. 5:4), tandis que Phinées acquit le droit de l’exercer parce qu’il fit « propitiation pour les fils d’Israël » (Nomb. 25:10-13).

Ce sont les deux côtés qui sont mis en évidence dans la sacrificature de Christ : « De même le Christ aussi ne s’est pas glorifié lui-même pour être fait souverain sacrificateur, mais celui-là l’a glorifié qui lui a dit : Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui engendré ; comme il dit aussi dans un autre passage : Tu es sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédec » (Héb. 5:5, 6)

— et, par ailleurs : Il est « la propitiation pour nos péchés » (1 Jean 2:2).

Mais quel chemin Il a dû suivre depuis qu’Il a quitté la gloire jusqu’au moment où Il a été « salué par Dieu souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec » !

 Celui qui est le « grand sacrificateur établi sur la maison de Dieu », c’est Celui « qui, durant les jours de sa chair, ayant offert, avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, quoiqu’il fût Fils, a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes ; et ayant été consommé, il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, l’auteur du salut éternel, étant salué par Dieu souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec… » (Héb. 5:7-10).

 

1.2 - Beaucoup de choses à dire

Quel merveilleux sujet l’apôtre avait là devant lui !

Et comme il eût aimé pouvoir le développer, occupant ainsi les croyants hébreux d’un Christ glorifié après avoir souffert, d’un Christ céleste ! « Au sujet duquel », dit-il, « nous avons beaucoup de choses à dire » (ibid. v. 11).

Comme l’apôtre avait « beaucoup de choses à dire » au sujet de Celui qui a été « salué par Dieu souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec », Dieu a également beaucoup de choses à nous communiquer relativement à la Personne adorable de son Fils bien-aimé.

N’avons-nous pas l’ardent désir de les entendre ? Cette Personne ne fait-elle pas brûler nos cœurs ?

N’est-ce pas de Lui que nous voulons être occupés en chemin ?

Ne souhaitons-nous pas croître « dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ » ? —

Qui ne répondrait : oui ? Mais est-ce des lèvres seulement, ou du fond de nos cœurs ?

 

1.3 - Paresse à écouter. Autres préoccupations

Hélas ! n’est-il pas trop vrai que, pour nous comme pour les croyants hébreux, ces choses sont « difficiles à expliquer » ?

 Et, sans doute aussi, pour une même raison : parce que nous sommes « devenus paresseux à écouter » !

Nous disons volontiers : il nous faut un ministère qui nourrisse nos âmes de Christ ; qui nous présente les gloires variées de sa Personne ; qui le place devant nos yeux comme le Fils de Dieu et le Fils de l’homme ; qui occupe nos cœurs de ce qu’Il est comme Sauveur, Seigneur, Berger, Souverain sacrificateur, Avocat ; qui exalte le Chef du Corps, l’Époux de l’Église.

Et certes, c’est de Lui que le Saint Esprit veut nous occuper et Dieu a beaucoup de choses à dire à chacun de nous à l’égard de cette Personne glorieuse qui sera le seul Objet de nos cœurs pendant l’éternité.

Mais, pour nous aussi, ces choses sont « difficiles à expliquer » parce qu’au fond, nous sommes occupés d’autres objets que Christ, et l’on n’est disposé à écouter vraiment et apte à saisir que lorsque le sujet présenté captive le cœur.

Dans le cas contraire, on écoute d’une oreille distraite, incapable de faire le moindre effort pour en suivre les développements.

Un sujet est facile à expliquer à un auditoire qu’il captive et qui désire entrer dans ce qui lui est présenté ; par contre, il est difficile à expliquer à ceux qui ont d’autres préoccupations et dont l’esprit est ailleurs…

 

1.4 - Croyants d’autrefois : Qualités et services

Nos devanciers étaient beaucoup plus à l’aise que nous ne le sommes dans toutes les vérités concernant la Personne de Christ, c’est-à-dire dans l’ensemble des vérités chrétiennes.

Ne nous est-il pas arrivé parfois de laisser de côté des écrits dont ils ont fait leur nourriture parce que nous étions arrêtés devant la profondeur de certaines pages ?

— Les mêmes vérités que la plupart de ceux qui nous ont précédés saisissaient très vite par l’intelligence renouvelée

— parce que, sans doute, ils les comprenaient plus vite encore par le cœur — sont souvent, pour nous, « difficiles à expliquer ».

Nos pères prenaient de la « nourriture solide », celle des « hommes faits », qui ont compris leur position en Christ et sont occupés d’un Christ céleste ; c’est d’un niveau généralement trop élevé pour nous : il nous faut du « lait », la nourriture des petits enfants (Héb. 5:12-14 ; cf. 1 Cor. 3:1, 2).

Nous conservons le souvenir de bien des frères que le Seigneur a repris à Lui et qui ont été des serviteurs utiles pour l’Assemblée.

 Leur ministère a été en riche bénédiction pour beaucoup. Sans doute, leurs écrits nous restent, mais eux ne sont plus là pour nous enseigner, nous exhorter et nous encourager

— pour nous aider de leurs conseils ou intervenir avec tout le poids de leur autorité morale. Que de fois avons-nous exprimé le regret de ne plus avoir aujourd’hui les dons remarquables du 19ème siècle et du début du 20ème ! Serait-il difficile à notre Dieu d’en susciter encore ?

Certainement pas. Mais gardons-nous d’oublier que Dieu nous retire des bénédictions spirituelles comme autrefois Il privait Israël de bénédictions matérielles.

 Posons-nous donc la question : si nous n’avons plus — en dehors de leur ministère écrit

— les dons qu’ont su apprécier nos devanciers, ne serait-ce pas parce que nous sommes « devenus paresseux à écouter » ?

 

1.5 - Apprécier le ministère écrit. Esprit attristé

Posons-nous également cette deuxième question : saurions-nous apprécier aujourd’hui le ministère de ceux que le Seigneur avait trouvé bon de susciter dans les jours du Réveil et dans les temps qui ont immédiatement suivi, alors que nous savons si peu profiter de leur ministère écrit ?

— Ce ministère écrit est à notre disposition, Dieu en soit béni ! Mais il est attristant de voir combien est réduit le nombre de ceux qui désirent en bénéficier. Oui, nous sommes devenus paresseux à écouter !

 Aussi les vérités qui devraient être l’aliment quotidien de nos âmes, celles qui concernent la Personne même de Christ, sont des vérités dans lesquelles nous entrons bien peu et dont nous ne jouissons que dans une faible mesure.

 Le Saint Esprit est occupé à autre chose qu’à développer devant nous les gloires de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ ; trop souvent contristé, il s’emploie à redresser chez nous ce qui l’empêche d’exercer le service qui est le sien par excellence, celui dont le Seigneur parlait à ses disciples lorsqu’Il leur disait : « Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera » (Jean 16:14).

Humilions-nous de notre paresse spirituelle

 — alors que nous sommes souvent très actifs, peut-être beaucoup trop, dans d’autres domaines !

Méditons sur la perte que nous faisons ainsi !

Dieu a beaucoup de choses à nous dire au sujet de Celui que nous connaissons si peu et que nous devrions brûler de mieux connaître.

 Elles sont « difficiles à expliquer » parce que nous sommes « devenus paresseux à écouter » !

2 Pie 3.15-18

15  Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut, comme notre bien-aimé frère Paul vous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée.

16  C’est ce qu’il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Ecritures, pour leur propre ruine.

17  Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, mettez-vous sur vos gardes, de peur qu’entraînés par l’égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté.

18  Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit la gloire, maintenant et pour l’éternité ! Amen !

1.6 - Sommeil spirituel

On devient « paresseux à écouter » quand on se laisse gagner par le sommeil spirituel, quand la personne de Christ cesse d’avoir tout son prix pour le cœur.

 Les croyants hébreux n’avaient plus devant eux un Christ glorifié dans le ciel, c’est pourquoi l’apôtre leur écrit cette épître dans laquelle il leur présente Christ à la droite de Dieu, salué par Lui « souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec ».

Mais, plaçant devant eux un Christ céleste, il lui était cependant difficile de leur expliquer les choses qu’il voulait leur dire, parce que leurs regards étaient tournés en bas au lieu d’être dirigés en haut !

 

1.7 - Ignorance résultant de la négligence des études bibliques

Nous désirons rappeler ce qu’écrivait « aux jeunes frères », il y a vingt-huit ans, un de nos conducteurs appréciés, aujourd’hui dans le repos : (*)

« Or la négligence de cette Parole est le grand danger que courent les jeunes frères de la génération présente. Je voudrais avant tout que les jeunes chrétiens ne se contentassent pas d’une lecture hâtive de leur Bible, comme pour se libérer d’un devoir, ce qui est autant que de ne pas la lire du tout.

Mais, bien plus, je voudrais les voir étudier leur Bible avec prière et avec le désir ardent d’être enseignés par le Saint Esprit pour la comprendre ».

— Au sujet des écrits qui sont à notre disposition, il ajoute : « Beaucoup de ces écrits ont une valeur incomparable pour vous édifier, et dites-vous bien que le Seigneur ne vous les a pas donnés pour que vous les ignoriez ou vous passiez de les lire.

Ceux qui s’en passent demeurent généralement très ignorants des pensées de Dieu. Pour les uns il y a paresse coupable qui craint l’effort requis pour s’approprier ces écrits ; ils méprisent ainsi ces dons de Dieu, comme s’Il les avait envoyés pour rien.

D’autres, plus orgueilleux, pensent pouvoir acquérir pour eux-mêmes et sans y être aidés, les connaissances que ces écrits leur apportent.

J’ai souvent remarqué que cet orgueil reçoit sa punition judiciaire dans l’ignorance où ces chrétiens se trouvent de vérités élémentaires familières à de très jeunes enfants dans la foi.

 

(*) Nous ne saurions trop recommander aux jeunes frères la lecture de cette lettre qui a paru dans le Messager, 1923, page 5.

 Nous les engageons également à lire et à méditer l’appel « Aux jeunes », dans le Messager, 1927, page 5.

 Voir aussi : « Le sain enseignement », Messager, 1947, page 92.

 

Vos devanciers, chers jeunes frères, se sont nourris de ces écrits et ont été affermis par eux dans la connaissance des vérités que la Parole nous présente, car la Parole est la sauvegarde par excellence de ceux qui traversent les temps fâcheux actuels.

Lisez, étudiez, méditez, pour vous en convaincre, toute la seconde épître à Timothée.

D’après blbliquest

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